Grégoire Ahongbonon : « Ce Jésus que je cherche, c’est cet homme dans la rue, nu et malades. »

 

Rencontre avec Grégoire Ahongbonon sur

Zeteo

Grégoire Ahongbonon consacre toute sa vie aux oubliés des oubliés : les plus démunis, les plus pauvres et les plus malades d’entre tous. Après avoir vécu une grave dépression qui l’a mené jusqu’à une tentative de suicide miraculeusement empêchée, il a vécu une conversion qui a marqué le début d’une grande aventure humaine et spirituelle.

Tout, dans la vie de cet homme né au Bénin en 1952, a été transformé par la volonté de Dieu. Ce modeste monteur de pneus à l’origine, a entendu dans son cœur l’appel à venir en aide aux personnes malades et abandonnées dans les rues, alors qu’il n’avait aucune formation thérapeutique. Son action : prier, rencontrer, écouter et soigner les plus pauvres. Très vite, il a compris ce que les plus fragiles attendent le plus : l’amour.

Petit à petit, le rayonnement de Grégoire Ahongbonon s’est élargi pour toucher les enfants, les vieillards et aussi les prisonniers. Surtout, c’est la rencontre avec un homme nu, dans la rue, qui a marqué un autre déclic : celui de soigner les malades souffrant de troubles mentaux.

Ceux qui, en Afrique, ne sont pas reconnus comme des personnes à soigner mais comme des victimes de sortilèges que seule la religion et les exorcismes peuvent libérer. Des personnes exclues, rejetées, ou souvent « liées au bois » : attachées, ligotées et enfermées par leurs propres familles dans des conditions épouvantables.

Des malades que Grégoire Ahongbonon a libéré en grand nombre, les accueillant et les soignant dans des centres qu’il a créé dans de nombreux pays. Il a développé des thérapies qui, aujourd’hui, font autorité en Afrique de l’Ouest, et sont de plus en plus reconnues en Europe et Amérique du Nord.

C’est une rencontre exceptionnelle que nous vous proposons, avec un homme qui reconnaît que l’action du Seigneur le dépasse complètement. Un témoin du Christ, animé d’une énergie, d’une gaité et d’une espérance qui surmontent tous les obstacles !

Pour écouter ce 134ème épisode, vous pouvez aussi vous rendre sur le site de Zeteo en cliquant ici.

Samedi 4 février 2017 à 18 h 35 – 19 h 30 « Bénin : au chevet des oubliés » Reportage sur ARTE

ARTE Reportage

Bénin : au chevet des oubliés

De Fanny Lépine, Elsa Kleinschmager, Benjamin Agon et Pascal Bach – ARTE GEIE –France  2017

Grégoire Ahongbonon mène le combat d’une vie : depuis 30 ans, il se bat pour rendre leur dignité aux hommes et aux femmes atteints de troubles psychiatriques.

En Afrique, la maladie mentale est taboue. Selon une croyance populaire tenace, les personnes atteintes de troubles psychiatriques ont été ensorcelées. Mises au ban de la société, elles sont abandonnées par leur famille, souvent battus ou enchaînées pendant des années.

Sans réseau ni formation en psychiatrie, mais porté par une foi chrétienne, Grégoire Ahongbonon a fondé l’ONG Saint-Camille de Lellis, un centre d’accueil dédié à ces damnés de la terre.

A Saint Camille, les intervenants sont d’anciens malades ayant bénéficié eux-mêmes des soins prodigués par l’association, qui s’occupent des nouveaux venus. Une méthode singulière qui a fait ses preuves, mais qui peine encore à renverser des préjugés bien ancrés dans les mentalités.

Pourtant, Grégoire Ahongbonon n’a jamais baissé les bras. Devenu une référence, il est aujourd’hui à la tête de 11 centres de soins et d’hospitalisation, répartis sur quatre pays : le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso et le Togo.

Un espoir fou – un documentaire de KTO par Virginie Berda

Un espoir fou

Sur le continent africain, la folie fait peur. Les malades mentaux sont souvent délaissés par leur famille et guère pris en charge par les Etats. Dans ce documentaire diffusé en novembre 2015, Virginie Berda brosse le portrait et montre l’action de Grégoire Ahongbonon, 63 ans, qui a donné sa vie à ces «oubliés des oubliés» ; un homme que KTO a eu la chance de rencontrer dans Un coeur qui écoute en 2014.

Avant de devenir une figure de la psychiatrie africaine, de recevoir le prix mondial de la lutte contre l’exclusion sociale décerné par l’OMS en 1998, d’être le récipiendaire du prestigieux prix Van Thuân de la Fondation San Matteo (en lien avec le Conseil pontifical Justice et Paix) en 2010, l’homme n’était qu’un réparateur de pneus né au Bénin et ayant émigré en Côte d’Ivoire en 1971 pour faire fortune. Après le temps de la prospérité vint celui du déclin puis la faillite. Ecrasé sous les dettes, ce père de famille de six enfants sombra dans la dépression. Sur le point de se suicider, il retrouva cependant le chemin de l’Eglise lors d’un pèlerinage en Terre Sainte en 1982. Une épreuve qui lui permit de voir ceux qu’il ne voyait pas auparavant : des fous errant nus dans les rues des villes ou, à la campagne, enchaînés à des arbres pendant des années.

Dès lors, Grégoire Ahongbonon a choisi de consacrer sa vie à ces aliénés : avec son épouse Léontine, il a fondé l’Association Saint-Camille-de-Lellis. Comme on le voit dans ce documentaire  Grégoire Ahongbonon, laïc désormais affilié à l’ordre des Camilliens, a fait bouger des montagnes : dans la vingtaine de centres en Côte d’Ivoire, au Bénin ou au Burkina Faso, des centaines de patients sont désormais soignés et beaucoup y guérissent.

Rencontre avec ce « sauveur de fous » qui continue de se battre contre les préjugés et les archaïsmes de sa société. Un homme grâce à qui, dans les régions où il y a des centres, on n’enchaîne presque plus les malades, on les amène à la consultation.

Grégoire au Parlement Européen – 21 octobre 2015

Le 21 octobre 2015, Grégoire Ahongbonon, devant la sous-commission des Droits de l’Homme du Parlement Européen, à Bruxelles, a dénoncé les traitements inhumains infligés aux malades mentaux au Togo. Cette rencontre ouvre la voie à l’ouverture d’un chapitre distinct dans le rapport annuel de l’Union Européenne sur les Droits de l’Homme, sur le thème de la maladie mentale

Gregoire Parlement UE.1Le combat de Grégoire était à l’ordre du jour de la sous-commission des Droits de l’Homme du Parlement Européen grâce à l’invitation organisée par l’association Jobel de San Vito al Torre qui soutient son action depuis l’Italie. La député européen et vice-présidente de la délégation du Parti démocrate en Europe, Isabella De Monte, a rencontré Grégoire Ahongbonon et les représentants de l’association.

Grégoire a exposé les actions qu’il mène depuis 30 ans en Afrique de l’Ouest pour soigner et réinsérer les personnes atteintes de troubles mentaux et qui « vivent souvent dans des conditions sanitaires dramatiques, enchaînés pendant des années, nues et sous le soleil, rejetées par leurs communautés. »

Parmi les participants à la réunion organisée par la député Isabella De Monte, étaient présents Antonio Panzeri, représentant la sous-commission des droits de l’homme et des députés tels que le chef de la  délégation du Parti démocrate Patrizia Toia, et des représentants des bureaux des régions de Frioul-Vénétie et d’Émilie-Romagne. Grégoire était accompagné de Don Luigi Paolo Zuttion, président de l’association Jobel, ainsi que Marco Bertoli, psychiatre, membre du conseil d’administration de l’association.

A l’issue de la réunion, Mme Isabella De Monte a déclaré que « deux possibilités s’ouvraient : l’une mène à la participation de l’association soutenant l’activité de Grégoire au programme de la prochaine édition de la « Semaine africaine », qui se tient annuellement. Mais surtout, il ouvre la possibilité d’inclure un chapitre distinct dans le rapport annuel de l’Union Européenne sur les Droits de l’Homme, sur le thème de la maladie mentale. M. Antonio Panzeri a insisté sur cette tragédie « restée dans l’ombre depuis trop longtemps.»

source : http://messaggeroveneto.gelocal.it/udine/cronaca/2015/10/23/news/malati-come-schiavi-la-battaglia-di-jobel-nell-agenda-europea-1.12311463