Plus de 60 000 malades soignés

Grégoire n’a pas inventé de traitement miracle. Mais sa propre expérience lui a fait découvrir que les médicaments ne suffisent pas. Une personne malade a besoin d’un accueil fraternel pour se relever.
C’est l’immense richesse de son association qui met la chaleur humaine au cœur de l’action pour prendre les malades en charge depuis leur libération jusqu’à leur réinsertion dans la société.
En vingt ans, l’action de Grégoire a permis de soigner et réinsérer plus de 60 000 malades mentaux en Côte d’Ivoire, au Bénin et au Burkina. Peu à peu, les mentalités ont changé aussi. Désormais, dans  les zones autour des centres de Grégoire, les villageois n’enchaînent plus les malades mais les conduisent au centre le plus proche.
Guérir les malades, mais guérir aussi le regard qui se pose sur eux, tel est le fruit magnifique de l’œuvre de Grégoire et de ceux qui l’accompagnent.

La « méthode » de Grégoire

La première mission de Grégoire et de son association est de recueillir les malades mentaux. Ils vont chercher ceux qui errent nus dans les villes, abandonnés de tous. Dans les villages, Grégoire et ses collaborateurs viennent libérer ceux qui sont enchaînés depuis des mois, voire des années. Mais ils prennent aussi le temps d’expliquer à tous la maladie et les soins que leurs proches vont recevoir. Car il est essentiel de faire évoluer les mentalités et reculer les superstitions, pour préparer le chemin du retour après la guérison.
Les malades sont ensuite conduits au Centre d’accueil le plus proche, qui peut être parfois à plus d’une dizaine d’heures de route sur des pistes chaotiques ! Dans les centres d’accueil et de soin, ils sont accueillis par d’anciens malades. Ils sont totalement pris en charge : nourriture, vêtements, logement et médicaments. Et même si les familles qui en ont les moyens sont invitées à faire des dons, les centres, ne touchant aucune subvention,  vivent de la Providence.
Une fois guéris, les anciens malades peuvent rejoindre un Centre de réinsertion et de formation. Ils y apprennent un métier : élevage, tissage, boulangerie…  C’est une étape très importante qui peut préparer le retour dans leur famille pour ceux qui le souhaitent. D’autres, forts de leur chemin et formés, choisissent aussi de rester afin d’aider bénévolement à leur tour d’autres malades.

Présentation du projet Togo

C’est pour nous une grande joie de vous annoncer l’ouverture du centre de Kpalimé au Togo à Noël 2016 après l’inauguration du 19 novembre de la même année. Tout cela n’aurait pas été possible sans votre générosité qui a permis de terminer le gros œuvre et les finitions.
Sur 450.000 euros de budget, grâce à vous, tout a été collecté en un temps record pour les finitions principalement des dortoirs et de la cuisine.

Retrouvez ci-dessous toute l’histoire du projet qui a pu voir le jour grâce à vous.

Merci de tout cœur pour votre générosité !

Un appel

JOURNALISTE WEB

En juillet 2012, lors d’une rencontre des Associations qui soutiennent Grégoire, une journaliste de France 24 témoigne. Elle dit sa détresse devant le traitement réservé aux malades mentaux togolais, découvert lors de l’hospitalisation d’une de ses collaboratrices.

Thierry de Rodellec, qui assiste Grégoire depuis plusieurs années, profondément touché, lui propose que sa communauté religieuse, les Camilliens – Serviteurs des Malades, prenne en charge la collecte des fonds et la construction du premier Centre d’accueil et de soins au Togo. Cette initiative est soutenue par l’évêque du diocèse de Kpalimé qui donne un terrain pour ce centre.

En lançant les travaux, Grégoire découvre, précisément à Kpalimé, un lieu où 200 malades sont enchaînés, dans des conditions inhumaines. Sous prétexte de désenvoûtement, ils sont battus, affamés, violentés. Cette terrible découverte redouble la motivation de tous pour finir le chantier au plus vite.

Présentation

Le Centre d’accueil et de soins de Kpalimé permet depuis le début de l’année 2017 d’accueillir et de soigner environ 250 malades mentaux. Il comprend  un dispensaire pour les soins, les consultations et l’administration ; une cuisine et un réfectoire ; une chapelle ; huit dortoirs hommes/femmes ; deux blocs wc et douches ; deux logements du personnel et des visiteurs ; trois « apatams » (paillotes) et une clôture.

Ouverture à Noël 2016

L’ouverture officielle et l’accueil des premiers malades a commencé dès la fin d’année 2016.  Sur les 450.000 euros du projet, vous avez permis de collecter en un temps record les 50.000 euros restants pour financer les finitions des dortoirs et de la cuisine. Merci encore de votre générosité.

Le graphique ci-dessous montre la progression remarquable de votre engagement sur ce beau projet année après année.

Dortoirs

Description

La pédagogie des Centres est de créer une ambiance familiale. C’est pourquoi les dortoirs reprennent la structure des villages : un ensemble de quatre bâtiments pour les hommes et quatre pour les femmes, entourant une cour intérieure, avec en son centre un apatam (paillote).

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Cuisine et réfectoire

Description

L’alimentation est un élément essentiel pour la guérison et la thérapie, les effets des médicaments sur l’organisme rendant nécessaire un apport journalier fort en protéines. Les malades sont donc nourris dans le Centre. Le réfectoire est prévu pour accueillir 250 personnes.

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Dispensaire

Description

Ce bâtiment est l’un des lieux les plus importants du Centre. Son architecture est prévue pour accueillir aussi bien les malades externes, sans qu’ils aient à rentrer dans le Centre, que les internes qui y sont logés, nourris et soignés. Dans ce bâtiment se trouvent les salles de consultation, la salle de soin, la pharmacie, le stock de médicaments, la salle des dossiers, l’informatique, la caisse, la salle de réunion et la Direction.

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Chapelle

Description

Le Centre est ouvert à tous les malades sans aucune distinction d’ethnie, de croyance ou de religion.  Ce lieu est le cœur du Centre, où chaque malade, quelle que soit sa religion, peut venir se recueillir dans le calme. Chaque jour y sont proposés la messe et le chapelet.

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Clôture

Description 

Pour la sécurité des malades et afin de leur assurer de meilleures chances de guérison, il est impératif que le Centre soit clôturé. Il ne faut pas oublier également qu’en Afrique un terrain non clôturé est plus vulnérable aux personnes indélicates qui ont les moyens de faire changer le bornage…

Logements personnel et visiteurs

Description 

Dans les Centres, ce sont les anciens malades qui s’occupent des malades. Une équipe d’environ 15 malades « retrouvés » peut ainsi prendre en charge les 250 malades du Centre. Celles et ceux qui en sont capables et le souhaitent sont donc formés comme infirmiers pour faire les consultations et les prescriptions.
Les Centres sont suivis par des psychiatres occidentaux qui y séjournent régulièrement, ainsi que par des étudiants canadiens, des psychomotriciennes et des infirmières psychiatriques. L’équipe étant présente 24h/24h, il faut donc réaliser deux bâtiments de logement et d’accueil pour les héberger.

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